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L’AIC participe à la Conférence internationale sur les habitants des bidonvilles aux Philippines

Melba Vera Cruz, Coordinatrice Asie au Conseil d’administration de l’AIC Internationale (photo de gauche) et Mildred Mariano, Présidente nationale de l’AIC Philippines (photo de droite, assise au centre).

L’accès à un logement décent est un thème clé dans le travail de l’AIC. Aux Nations Unies, les représentantes AIC font partie du « Groupe de travail des ONG pour mettre fin au sans-abrisme », et de nombreux projets locaux mis en place par les volontaires AIC visent soit à fournir un logement adéquat, soit à accompagner les personnes sans-abri en leur offrant de la nourriture, des vêtements et des produits d’hygiène. La « Conférence internationale sur les habitants des bidonvilles », organisée par « l’Alliance de la famille vincentienne (Famvin) avec les personnes sans-abri » en coopération avec l’AIC Philippines et d’autres partenaires, a récemment mis en évidence la réalité de l’habitat dans les bidonvilles. Dans ce contexte, les individus n’ont souvent pas de logement décent et les conditions de vie sont très difficiles : pas d’eau potable, de mauvaises conditions sanitaires, pas de surface habitable suffisante ou de sécurité d’occupation, et des maisons construites dans des matériaux peu durables.

L’objectif de la conférence était de discuter des meilleures façons d’autonomiser ces personnes et ces communautés par le biais d’actions vincentiennes dans les bidonvilles. La conférence a rassemblé une centaine de membres de la Famvin et des collaborateurs de 34 pays à l’Université Adamson, Ermita, Manille, Philippines, du 29 au 31 janvier 2024. Melba Vera Cruz, Coordinatrice Asie au Conseil d’administration de l’AIC Internationale, et Mildred Mariano, Présidente nationale de l’AIC Philippines, ont participé à cette rencontre.

Afin de comprendre la réalité des bidonvilles, les discussions ont porté sur des tendances actuelles de la vie dans les bidonvilles ; sur une présentation de la campagne « 13 maisons » de la Famvin et des moyens qu’elle met en œuvre pour accompagner les habitants des bidonvilles. Des tables rondes ont été organisées avec les participants sur les réponses régionales et locales à l’habitat des bidonvilles, et des experts ayant une expérience vécue au Bénin, au Brésil et aux Philippines ont partagé leurs points de vue. Des sessions de questions-réponses, ainsi que des sessions en groupe et en séance plénière, ont permis de clarifier les questions et les préoccupations et de partager les connaissances acquises. Une galerie a présenté des projets d’habitation de différents pays, menés par des membres de la Famvin, de l’AIC, de la Congrégation de la Mission et des Filles de la Charité. L’AIC Philippines a partagé une histoire sur le sans-abrisme dans la ville de Naga (voir vidéo ci-dessous en anglais et espagnol). Les présentations interculturelles incluses dans le programme d’activités ont été à la fois divertissantes et instructives, en particulier parce qu’elles ont montré des différences entre les continents et des qualités uniques de différents projets.

D’autres thèmes ont été abordés tels que : partenariats pour lutter contre les bidonvilles dans un monde globalisé, les opportunités communautaires, la mobilisation et le plaidoyer au sien des bidonvilles. Le Père Joseph Agostino de la Congrégation de la Mission a donné un aperçu des projets Famvin dans le monde. Un autre prêtre vincentien, le Père Jaroslav Jasso, a partagé son message principal « Sur les traces de Saint Vincent aujourd’hui ». Le Père vincentien Manny Ginete des Philippines a facilité le partage des réactions à certaines sessions.

Les participants ont pu mieux comprendre le vécu des habitants des bidonvilles en visitant des projets vincentiens à Bagong Silangan, Quezon City. Ils ont pu observer certaines activités génératrices de revenus, telles que la vente de tisanes et d’autres produits, l’adhésion à une coopérative, l’installation de petites épiceries et la création de potagers. Une partie des revenus issus de ces activités est utilisée pour l’épargne des familles. Les participants ont également visité des maisons à faible coût, construites en utilisant une technologie de charpente en ciment-bambou, ce qui coûte 30 % moins cher en matériaux de construction. La coopération et le soutien entre les différents acteurs – les Filles de la Charité, les prêtres vincentiens, les autorités locales et les familles elles-mêmes – sont très présents dans les communautés visitées. La possibilité de rencontrer en personne certaines des personnes impliquées dans les projets présentés lors des sessions et des ateliers a permis aux participants d’obtenir des informations supplémentaires et de se laisser inspirer par des idées innovantes.

Melba Vera Cruz nous fait part de quelques-uns des enseignements et des idées importants tirés de cette conférence :

  • Dans de nombreux pays, de plus en plus de personnes vivent dans des zones urbaines et le nombre de personnes vivant dans des bidonvilles ne cesse d’augmenter. Dans ce contexte, le manque de logements contribue aux conditions de vie très difficiles des familles : pas d’eau potable, de mauvaises conditions sanitaires, pas de surface habitable suffisante ou de sécurité d’occupation et des maisons construites dans des matériaux peu durables. Les pays et les régions confrontés à de telles situations pourraient échanger des bonnes pratiques sur la manière dont ils font face à des problèmes communs ;
  • Suivre le charisme vincentien et chercher à mettre l’amour de Dieu en action motive et inspire les individus et les groupes à travailler ensemble dans la synodalité pour construire des maisons, des communautés et de l’espoir pour une meilleure qualité de vie ;
  • En connaissant et en comprenant le vécu de personnes en situation de pauvreté, les volontaires peuvent les accompagner pour les rendre autonomes, de sorte qu’elles deviennent une ressource plutôt qu’un simple bénéficiaire de la charité. Les volontaires doivent les guider vers les services appropriés qui peuvent répondre à leurs besoins de manière globale, y compris par un soutien physique, mental, spirituel, environnemental, professionnel et financier ;
  • De nouvelles technologies existent et peuvent être adoptées pour construire des maisons moins chères et plus durables ;
  • La collaboration avec d’autres membres de la Famille Vincentienne, un dialogue et une consultation constants avec eux peuvent aider à renforcer les relations et les partenariats avec les unités gouvernementales à différents niveaux. Le nombre de personnes mobilisées et les contacts ont du poids lorsqu’il s’agit de plaider en faveur du changement et de demander tout type de soutien ;
  • L’organisation de la communauté et les efforts à long terme sont essentiels pour construire des familles et des communautés sûres, heureuses, saines et progressistes.

Voici quelques extraits vidéo de la réunion :

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Nous partageons également le témoignage d’une destinataire du projet de l’AIC Philippines dans la ville de Naga. Pour plus d’informations sur ce projet, lisez également la fiche projet AIC.

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